
ACTU
dprp
Mai 2022
(Traduit de l'anglais avec Google Translate)
Silv est Silvain Goillot, un multi-instrumentiste français. Entre la fin de son groupe précédent Maldoror et la naissance de son groupe suivant Apairys, dont il était et est le batteur, il a enregistré ceci, son premier album solo. Et c'est un album solo. Goillot écrit, arrange, joue, enregistre, mixe et masterise tout lui-même. Enfin, sauf pour les paroles de Le mal et Le paradoxe des jumeaux, qui sont respectivement des poèmes d'Arthur Rimbaud et de Paul Langevin. Musicalement, cet album ne se situe pas directement entre les deux groupes susmentionnés, mais se chevauche avec les deux. Là où Maldoror mettait davantage l'accent sur une approche progressive classique, le solo de Silv a des influences plus contemporaines. Il y a du prog classique, mais c'est plus néo-prog. Apairys est plus lourd, dans un sens Rush, mais aussi plus moderne, ce qui est le recoupement avec l'album en revue ici. Un peu d'écriture de chansons, ou même de narration, me donne une impression d'Ange, mais portée sur les sons d'aujourd'hui. Les personnes qui aiment Nemo et JPL devraient également en prendre note. Toutes les chansons sont en français. Je n'ai aucun problème à écouter des langues que je ne comprends pas, cela dépend du chanteur. Et j'aime beaucoup sa voix. Un peu plus bas que la moyenne des voix prog, avec un côté rugueux que j'appellerai "à vie". Ces deux dernières années, j'ai eu l'impression que le nombre d'albums solo (où la plupart ou tout est fait par une seule personne) a considérablement augmenté. Dans de nombreux cas, la musique a manqué de quelque chose. Parfois, il est clair que les tambours ont été programmés car ils sonnent un peu sans vie. Parfois, les arrangements se ressemblaient trop. Le fait qu'il n'y ait pas un seul moment sur cet album qui m'ait fait réaliser que tout cela est fait par une seule personne, est un compliment majeur pour Goillot. Les arrangements sont pleins, et lourds là où il le faut. Il y a des sections mystérieuses conduites par la voix sombre de Goillot. Goillot est clairement un maître de nombreux instruments, ou du moins maîtrise tout ce dont il avait besoin pour faire cet album. Le mélange est clair et varié. Les effets sonores ajoutent des couches, mais rien ne dépend de la supercherie. Il offre une approche moderne, mais avec la connaissance du prog classique. Rafraîchissant et surprenant tout en restant familier. Une réalisation majeure. Mais il y a un autre côté. Après plusieurs écoutes, j'ai eu l'impression qu'il manquait quelque chose. Il a fallu un certain temps avant que je réalise ce que c'était, ou comment le mettre en mots. C'est difficile de mettre le doigt dessus, mais je suppose qu'il s'agit de certaines compositions ou de la façon dont elles sont élaborées. Dans quelques cas, j'ai trouvé que la chanson semblait se transformer en quelque chose qui n'est jamais venu. Comme si c'était inachevé. Peut-être que c'était intentionnel, avoir plus de chansons limitées à un plus petit nombre d'idées que les chansons prog typiques, mais cela a entraîné un peu trop d'anti-climax. Je suis donc un peu ambivalent sur celui-ci. Le jeu et les arrangements sont excellents, avec des idées intéressantes et modernes. Mais peut-être que les limites d'un groupe composé d'un seul homme se manifestent maintenant dans le département d'écriture de chansons ? Dans l'ensemble, cela reste une offre bonne et intéressante et le point de critique ne s'applique pas à toutes les chansons. Je ne sais pas si Silv va continuer à sortir sous ce nom, ou si l'attention se tourne vers Apairys. Je garderai un œil sur lui en tant que musicien et chanteur, et je suis intéressé par la façon dont un suivi en solo sonnera. Jerry van Kooten
Passages Radio
Progwereld
Mars 2022
(Traduit du hollandais avec Google Translate)
Silvain Goillot est le batteur et compositeur du groupe de rock symphonique français Maldoror. Lorsque ce groupe se sépare, Goillot fonde le groupe Apairys avec Benoit Campedel et Christophe Bellières. Fin 2019, ce groupe sort l'album "Vers La Lumière". Avant même que Goillot ne lance Apairys, il avait déjà l'idée de faire un album solo. C'est donc devenu "Dernière Lumière Avant La Nuit". Traduit en néerlandais : 'la dernière lumière avant la nuit'. Je trouve que c'est un titre très approprié, car Silvain Goillot nous sert une musique mystérieuse sous le nom de Silv. La musique est fortement électronique, soutenue par la batterie et la guitare. De plus, la façon typiquement française de chanter, un peu théâtrale. Il est également intéressant de noter que Silv cache des rebondissements puissants, presque punks, dans ses chansons. Un exemple de la façon dont cela fonctionne est la piste titre. Ça commence par de l'électronique industrielle, suivi d'un solo de guitare à l'ambiance un peu orientale. Puis la chanson revient complètement et Goillot chante presque comme une chanson sur un tapis de claviers et de guitares atmosphériques. Les voix déformées renforcent encore plus l'atmosphère mystérieuse et maussade. Et soudain la chanson est finie. "Dernière Lumière Avant La Nuit" commence avec Haarp. L'électronique fournit une froideur répétitive. La voix de Gouillot respire à nouveau l'émotion. Ce qui suit alors, c'est que la musique devient plus nerveuse ; 'out of nowhere' il y a un solo de guitare solitaire après lequel la musique revient à l'électronique et s'estompe rapidement. Maintenant, ne dites pas : « cher critique, vous proclamez des contradictions », car le deuxième morceau mêle avec la même aisance éléments électroniques, symphoniques et new wave. Un nombre intrigant est Le Maison. Une chanson très mystérieuse et variée. Quoi qu'il en soit, il y a une couverture sombre sur la musique. Les deux dernières chansons, Persistance et Numérologie, sont selon moi les chansons les plus progressives de ce CD. Persistance est une chanson pleine de mélancolie. Après un début tranquille avec un Goillot chantant tremblant, un morceau lourd suit qui se termine dans un rock symphonique presque traditionnel. Le numéro de clôture Numérologie est aussi spécial. Après un solo de guitare, une pièce entraînante commence avec les éléments de fanfare nécessaires. Cela évolue lentement mais sûrement vers des parties de clavier fortement symphoniques comme si les années 70 avaient soudainement pris vie. Et cette chanson se termine aussi brusquement, laissant l'auditeur en admiration. Quoi qu'il en soit, Silv a fait un album intrigant. La combinaison de l'atmosphère mystérieuse, de la froideur, de la chaleur et de la distance de la langue française et des éléments symphoniques rend cette «dernière lumière de la nuit» intéressante à écouter. Jacco Stijkel
Big Bang Magazine
Janvier 2022
Silvain Goillot surprend son monde en dévoilant sous le nom de Silv une Dernière Lumière Avant La Nuit en solitaire. Le batteur d’Apairys et de feu Maldoror a savamment concocté ce premier album, entre tradition et modernité, hommage et audace. Une surprise sur laquelle il convenait de lever le voile…
Alors que l’on pensait Apairys au travail sur le successeur de Vers La Lumière (voir #110, juin 2020), voilà que le Tarnais Silvain Goillot prend tout le monde de court avec un premier opus en solitaire que l’on peut, par son titre déjà, envisager tout à la fois comme une continuité et une rupture par rapport à son groupe d’attache. Car, si le batteur s’avère être auteur-compositeur et également multi-instrumentiste (ce que l’on sait depuis Maldoror et Apairys), il se révèle ici chanteur et dévoile également des talents de bidouilleur pour proposer un disque à l’originalité folle.
Vous pouvez lire la suite de cet article de Henri Vaugrand ainsi qu'une interview exclusive en commandant le numéro 116 de Big Bang Magazine (https://cosmosmusic.fr/produit/big-bang-116-janvier-2022/)
Plus Prog De Vous
Janvier 2022
En 2019 paraissait l’excellent « Vers La Lumière » du groupe APAIRYS, réalisé en autoproduction, sous la férule de Silvain GOILLOT qui assurait les rôles d’auteur, compositeur, batteur, claviériste, ingé-son, mixeur conseiller graphiste. Un bel album, estimable, qui pétait la santé.
En cette année 2021 Sylvain s’y remet, seul, avec beaucoup d’envie, d’idées et de rôles à tenir puisqu’il est seul aux commandes se la machine dénommée SILV. Le titre de ce nouvel album 100% solo (textes, compositions, arrangements, tous les instruments, le chant, l’enregistrement, mixage, mastering et même graphisme) répond finement au précédant : « Dernière Lumière Avant La Nuit ».
Dès « Haarp » certaines bases sont posées. La musique est consistante, épique, d’une grande mélodicité. Les références culturelles ne seront pas oubliées (HAARP signifie High Frequency Active Auroral Research Program, un institut américain de recherches sur l’ionosphère.)
La poésie des textes de Silvain mérite un effort mais une fois assimilée, la pièce considérée prend davantage d’ampleur. Les compositions avec chant sont d’une longueur idéale pour un développement accrocheur et éviter la dispersion, la dilution. Trois capsules instrumentales (Ovni1, 2, 3) viennent aérer l’album ; ce qui est une excellente idée.
« Le Mal » (4) est basé sur un texte d’Arthur RIMBAUD tandis que « Le Paradoxe Des Jumeaux » ( fait référence aux travaux de Paul LANGEVIN (appelé également paradoxe des horloges, il y est question de la mesure/de l’expansion du temps, selon les base de la théorie de la relativité restreinte d’une certain Albert EINSTEIN). Notons enfin que « La Maison » (4) s’inspire très librement de « L’écume des jours » de Boris VIAN.
Côté musical c’est Byzance : tout y est pour captiver l’auditeur/amateur de Rock Progressif actuel : progression, breaks/changements de rythmes/de trame, bifurcation, sonorités recherchées – parfois étranges -, ambiances spécifiques, climats changeants, envolées épiques, accalmies bien placées, arrangements intelligents et fins, harmonies recherchées et trouvailles tombant à point nommé.
Outre les morceaux cités plus haut, le talent de Silvain éclabousse « Numérologie » (11) qui - dernier instrumental du disque - pièce la plus longue (06 :52) et morceau de clôture idéal d’un album fouillé, madré, impressionnant.
La production, enfin, est à la hauteur de l’œuvre : nette, d’une grande clarté, permettant une parfaite compréhension de tous les éléments qui font de « Dernière Lumière Avant La Nuit » un CD à placer sur sa wishlist.
1. Haarp 04 :55
2. Méfiez-Vous Quand Je Dors 04 :14
3. Ovni 1 01 :23
4. La maison 04 :41
5. Le Mal 04 :20
6. Ovni 2 01 :37
7. Première Lumière Avant La Nuit 04 :15
8. Le Paradoxe Des Jumeaux 03 :53
9. Ovni 3 01 :32
10.Persistance 04 :39
11.Numérologie 06 :52
Parution le 15 mai 2021. CD : commande via contact avec Sylvain GOILLOT sur facebook. Digital : Bandcamp (par exemple).
Prog Censor
Janvier 2022
Silv
Dernière Lumière avant la Nuit
#rockprogressif à la française – 42:50 – France ‘21
Silv, c’est tout simplement Silvain Goillot, connu comme étant le batteur de l’actuel Apairys et du défunt Maldoror. Des références qui situent d’emblée où notre cogneur de peaux veut en venir. Bien entendu, il existe des cas de batteurs qui ont pondu un album solo en s’éloignant du style précis où ils évoluaient avec leur groupe d’origine. Ce ne sera pas le cas ici... Il est difficile de savoir avec qui Silvain a créé ce disque, aucun nom ne vient embellir la pochette. Alors, oui, l’ami Goillot s’est occupé de tout: compositions, arrangements, enregistrements, textes, mixage, mastering et infographie. Je suppose que c’est la définition exacte d’un album solo! Onze titres occupent cet album avec un «Ovni» en trois parties, disséminé au gré de l’auteur, «Le Mal», texte d’Arthur Rimbaud, et «Le paradoxe des jumeaux» de Paul Langevin, un physicien qui a présenté cette thèse au congrès de Bologne en 1911, appelé aussi «paradoxe des horloges» (un peu d’instruction ne fait pas de mal!). D’ailleurs, Silvain Goillot semble beaucoup apprécier la science en général, témoin ce «Haarp» inaugural, le Haarp étant un institut de recherche américain sur l’ionosphère. Musicalement, les textes pour le moins recherchés sur les sept titres en comportant, «Ovni(s)» étant des instrumentaux au même titre que «Numérologie» qui clôt l’album, sont au niveau d’un rock progressif à mi-chemin entre les volutes féériques d’Atoll et les muscles poétiques d’Ange. Ce qui en soi n’est pas anormal, étant donné d’où viennent S. Goillot et «ses» groupes. «La Maison» est inspirée (librement) de «L’Écume des jours» de Boris Vian et sa poésie sombre rappellera à certains le «Horla» de The Box, groupe québécois avec un petit air de «Kashmir» en arrière-plan. Silvain Goillot possède un réel talent pour faire vivre ses histoires entre les textes d’une vraie beauté poétique, jamais facile, toujours évocatrice et sa musique, exaltante, cinématique, digne d’un héritage progressif français de haut vol et de belle lignée. On y décèle cet amour pour ce style, cette école nationale dont je parle si souvent en chroniquant des groupes français. Pour autant, «Dernière lumière avant la nuit» n’est jamais naïf ni enfantin, bien au contraire, c’est une réelle œuvre bien construite, qui devrait trouver sa place dans le contingent prog’ frenchy sans barguigner. «Ovni 1, 2 et 3» sont des petites pastilles electro souples d’1:30 en moyenne qui viennent rafraîchir l’album, intelligemment placées pour aérer le propos. Bien sur, S. Goillot remercie ses compères dont B. Campedel et Ch. Bellières, fidèles complices d’Apairys (sans savoir si ceux-ci ont joué sur l’album). Quoi qu’il en soit, ce disque est une vraie perle qui se rapproche du prog’ 70's français; je pense au «Paradoxe des jumeaux» déclamatoire sur fond de percussions, une délicieuse madeleine de Proust! Pas de trop longs morceaux ici, ce qui permet de ne pas trouver de temps morts tel un «Persistance» qui a le goût des derniers joyaux de... Christophe (les initiés apprécieront), aérien et crépusculaire à la fois, magique! On en termine avec «Numérologie», plus long titre (6:54) qui ne dépareillerait pas dans le répertoire moderne de l’Ange éternel, un instrumental donc, aux claviers ébouriffants; voici un morceau progressif qui éclabousse l’album d’un talent certain. Je recommande Silv sans modération, voilà tout... French Prog not dead!
Commode
Lien Bandcamp:
Plouc Magazine
Décembre 2021
Prog Critique
Octobre 2021
Silvain Goillot membre fondateur d’Apairys, qui nous avait régalé avec leur premier album ‘Vers la lumière’, a décidé de se lancer dans une production solo sous le patronyme de SILV avec « Dernière Lumière Avant La Nuit ». Une belle suite dans les idées que de donner un prolongement, du moins dans son titre, à l’album de son groupe.
Ouverture de l’opus avec « Haarp », et dès le départ, Silvain confirme son goût pour ces mélodies progressives épiques et attachantes en utilisant le fruit de son expérience passée, pour imposer un réel souffle homérique à cette composition. Un titre aux breaks variés et une excellente interaction entre les parties instrumentales et le chant empreint de gravité. S’ouvrant sur un riff de clavier et une basse lourde, précédant le chant, « Méfiez-vous Quand Je Dors » s’enroule sur la répétition du motif d’ouverture et entre momentanément en son milieu, dans une phase électronique avant que le leitmotiv de l’introduction ne soit répété. Tout cela fonctionne efficacement, donnant un sentiment d’équilibre et de contraste à la composition.
« La Maison » offre une mouture architecturale différente, s’ouvrant avec ce qui ressemble à une trompette bouchée dans une ambiance ‘ragtime’ bien vite interrompue par la cadence de la mélodie qui s’installe sur un ton presque nostalgique, avant qu’un rythme plus lourd n’envahisse la composition jusqu’à la rupture d’une douce guitare acoustique contre laquelle s’adosse un chant délicat presque parlé. Un lourd bourdonnement ouvre « Le Mal », le rythme est plus écrasant ici, mais pas trop, le synthé entre en rafale dans la mélodie, le climat est un peu plus musclé que dans les plages précédentes affichant des breaks puissants qui ajoutent de l’emphase jusqu’au refrain aérien qui clôt la piste.
Silvain a décidé d’intercaler de courts instrumentaux, respectivement les plages 3, 6 et 9, ces intermèdes « Ovni1 » « 2 » et « 3 » qui peuvent sembler en décalage avec l’ensemble des autres morceaux de l’opus , d’où leurs titres je suppose, s’opposent comme des transitions tranchantes faisant la part belle aux claviers.
L’éponyme « Dernière Lumière Avant La Nuit » est une épopée où, en introduction, la musique vigoureuse telle une marche guerrière ne s’éteigne sur le tintement des cloches, faisant place à une mélodie subtile plutôt que puissante où la guitare et les claviers jouent leur rôle en ajoutant du pathos et de la définition à cette pièce. Changement radical pour la piste suivante, une narration sur une musique que je qualifierai de minimaliste et futuriste pour illustrer « Le Paradoxe Des Jumeaux » (le paradoxe des jumeaux ou paradoxe des horloges, étude présentée par Paul Langevin au congrès de Bologne en 1911).
« Persistance » démarre lentement dans une atmosphère mélancolique, les percussions affirment le caractère morose et sombre de cette composition incorporant tous les éléments forts qui ont été entendus tout au long de l’album. Un prog impressionnant, délicieusement passionné et beau qui se divise en deux parties, la première lente et calme remplacée au trois-quarts par une deuxième ligne mélodique rythmée et plus avide de riffs. La dernière plage instrumentale, « Numérologie » est une construction estampillée 100% rock progressif (ambitieux) soignée et intéressante jusqu’à la fin.
Bien équilibré dans le son et dans l’approche artistique, SILV avec ce « Dernière Lumière Avant La Nuit », aussi inventif que brillant, s’ouvre à de nouveaux horizons et démarre une carrière solo plus que prometteuse ! Gabriel